Comment le souhait d’un client peut changer notre gamme de grues – la naissance de la série LTR

Il souhaitait que nos ingénieurs développent une nouvelle catégorie de grue pour son entreprise. Il en a découlé une conversation passionnante entre Pavel Švestka et le directeur de la construction de l'époque, Hans-Dieter Willim, que l‘on peut considérer comme l'acte de naissance de la grue à flèche télescopique sur chenilles Liebherr. Aujourd'hui, nous vous proposons un petit aperçu de l'histoire de cette grue inhabituelle.

Il n'est pas rare que nos clients et entreprises partenaires participent à l'écriture de telles histoires. Ce sont leurs collaboratrices et collaborateurs qui, jour après jour, créent de nouveaux défis, sur les chantiers du monde entier, avec les grues Liebherr. Ils y acquièrent une expérience si précieuse qu'ils connaissent parfaitement les forces et les faiblesses des machines et perçoivent comment elles pourraient être encore plus fonctionnelles, plus performantes et plus économiques. Cette "participation à l'innovation", que nous pouvons admettre sans ambages et avec fierté pour nos clients, s'applique particulièrement à la grue télescopique sur chenilles (LTR) Liebherr. Sans Pavel Švestka, elle n'existerait pas. Du moins, pas depuis si longtemps !

Petit retour en arrière. En 1989, la "révolution de velours" a marqué le début d'un changement politique en Tchécoslovaquie. Peu de temps après, Pavel Švestka a fondé une petite entreprise de démolition, de terrassement et de transport aux portes de Prague. La reprise économique a entraîné une forte augmentation de la demande en machines de construction. Conscient du besoin croissant d'équipements pour la manutention d'éléments lourds tels que des éléments en acier ou des éléments préfabriqués en béton, Pavel Švestka a commandé ses quatre premières grues mobiles à la société Klimex, notre partenaire tchèque de vente et de service.

Tel un visionnaire, Pavel Švestka a perçu très tôt les avantages des grues télescopiques sur châssis à chenilles. .
Tel un visionnaire, Pavel Švestka a perçu très tôt les avantages des grues télescopiques sur châssis à chenilles. .

Les exigences de la pratique

Mais cela n’était pas suffisant. Dans un souci de flexibilité, il avait clairement en tête la "grue de ses rêves". Une grue très mobile et capable de transporter des pièces lourdes de la route au chantier sur des terrains impraticables, avec une flèche télescopique et un train de chenilles. "Mais le marché des engins de chantier de l'époque ne proposait pas cela", se souvient Pavel Švestka. "Je suis donc allé à Ehingen avec Karel Kladiva de la société Klimex. Là-bas, le responsable du bureau d’étude Liebherr a été impressionné par l'idée et a placé la tourelle de la grue mobile de 100 tonnes sur un châssis à chenilles. Bien sûr, ce n'était qu'une idée", explique Pavel Švestka en décrivant la scène dans le bureau de Hans-Dieter Willim. Les protagonistes de l'époque étaient d'accord pour dire que la grue télescopique sur chenilles pouvait aussi être utilisée pour des interventions de courte durée dans des installations industrielles, des halls et pour des travaux de montage.

Mobile même avec une charge au crochet - "Les grues télescopiques sur chenilles jouent un rôle indispensable dans notre entreprise pour les travaux de démolition, le montage de structures, les terrains difficiles ou les espaces restreints", raconte Pavel Švestka. Ici, sa LTR 1220 soulève un élément de construction imposant d'un nouveau pont ferroviaire. Avec une LTR 1100, la construction métallique de 105 tonnes et 64 mètres de long a été transportée en tandem depuis son lieu d’assemblage à son lieu de destination et posée sur les piliers de pont.
Mobile même avec une charge au crochet - "Les grues télescopiques sur chenilles jouent un rôle indispensable dans notre entreprise pour les travaux de démolition, le montage de structures, les terrains difficiles ou les espaces restreints", raconte Pavel Švestka. Ici, sa LTR 1220 soulève un élément de construction imposant d'un nouveau pont ferroviaire. Avec une LTR 1100, la construction métallique de 105 tonnes et 64 mètres de long a été transportée en tandem depuis son lieu d’assemblage à son lieu de destination et posée sur les piliers de pont.

Analyse du marché et cahier des charges

Malgré toute la bonne volonté et les perspectives attrayantes, il y avait des réticences à s'engager tête baissée dans ce projet. "Déployer tant d’énergie pour ne produire qu’un seul engin n’était pas envisageable », se souvient le Dr Ulrich Hamme, le directeur de production de l'époque et actuel. Aussi, fallait-il savoir comment le marché répondrait à une petite série ? C'est ce que devait montrer une analyse du marché et de la concurrence. "Pour être honnête, celle-ci était encore en cours, que nous faisions déjà les premières études de conception et que nous mettions en place le processus pour un lancement en production de la grue", explique Dr. Ulrich Hamme avec un peu d’ironie.

Tout le reste s'est déroulé rapidement. Après l'analyse et le calcul des coûts, le cahier des charges technique était prêt en janvier 2005. En avril, la direction a décidé de construire la nouvelle "LTR 1100" à partir de la tourelle de la LTM 1100-4.1 et du châssis à chenilles de la pelle à câbles HS 855 de la société sœur de Nenzing. Six mois seulement après l'autorisation de fabrication, nous avons remis à Pavel Švestka la grue numéro 1, la première d'un millier de grues LTR.

Même en très grand format - Nous avons d'ailleurs transposé le principe de cette première grue télescopique sur chenilles dans la catégorie supérieure des engins de levage. La LTR 11200 a été lancée sur le marché en 2009 et a été fabriquée pendant quelques années. On trouve principalement ces appareils dans les grands parcs éoliens, comme ici en Australie, avec la grue de notre client McNally. Le déplacement rapide de la LTR 11200 avec sa flèche télescopique rétractée d’un point à l’autre du chantier est l'un des principaux avantages.
Même en très grand format - Nous avons d'ailleurs transposé le principe de cette première grue télescopique sur chenilles dans la catégorie supérieure des engins de levage. La LTR 11200 a été lancée sur le marché en 2009 et a été fabriquée pendant quelques années. On trouve principalement ces appareils dans les grands parcs éoliens, comme ici en Australie, avec la grue de notre client McNally. Le déplacement rapide de la LTR 11200 avec sa flèche télescopique rétractée d’un point à l’autre du chantier est l'un des principaux avantages.

Une vision qui mène au succès

Cette belle histoire montre que des clients comme Pavel Švestka peuvent avoir une vision très précise des besoins et développer de nouveaux projets avec nous. La LTR 1100 n'était que la première d'une longue série. Par la suite, nous avons développé la petite grue télescopique sur chenilles avec une capacité de levage de 60 tonnes, la puissante LTR 1220 et enfin la LTR 1040. Ces quatre modèles se trouvent toujours dans notre portefeuille, et nous n'en avons pas encore fini avec cette gamme. Qu'il s'agisse de travaux de montage, d'opérations de pick & carry sur de grands chantiers, de grues d'assistance dans des parcs éoliens ou de la préparation de grandes grues sur chenilles, on ne peut plus se passer des LTR rapides, maniables et puissantes. C’est aussi le cas pour l’entreprise de Pavel Švestka. Son parc de grues comprend aujourd'hui dix machines d'Ehingen, dont quatre LTR. La plus récente, une LTR 1060, a été réceptionnée par son fils lors de la Bauma 2022 à Munich.

Cet article a été publié dans le magazine UpLoad 02 | 2023.

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