Daniel Häfele
Global Communication
Liebherr-Werk Biberach GmbH
Memminger Straße 120
88400 Biberach an der Riß
Allemagne
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Le travail sur une grue de chantier mobile est-il réservé aux hommes ? Katrin Kremmler et Antonia Michutta prouvent, à l’occasion de la Journée internationale de la femme, que la compétence n’est pas une question de sexe. Toutes deux sont impliquées dans la manipulation de lourdes machines - et c’est précisément cette passion qui les a réunies sur le site de Liebherr à Biberach (Riss).
Monter, s’asseoir et appuyer sur un bouton pour atteindre une hauteur d’environ 30 mètres : « La sensation et la vue, là-haut, dans la cabine de la grue sont géniales », déclare Antonia Michutta, apprentie de l’entreprise de grues et de transports Hermann Paule GmbH & Co. KG à Esslingen. Elle découvre ainsi une vue sur tout Biberach et sur les différentes grues mobiles de construction Liebherr (MK). Katrin Kremmler, qui se tient derrière elle, peut lui donner tous les détails concernant les machines de travaux publics et de bâtiment présents sur le terrain de formation. En effet, la jeune femme de 25 ans est formatrice technique MK chez Liebherr et est chargée de la formation d’Antonia Michutta.
Cette situation - une femme qui forme une femme - est rare. Dans la branche logistique et dans l’industrie métallurgique et électrique, environ un employé sur cinq est une femme. Mais ces statistiques incluent également les professions administratives, où les femmes sont plus représentées. En revanche, lorsqu’il s’agit d’un domaine technique, ce nombre diminue rapidement.
« Lors de ma formation de mécatronicienne, j’étais la seule femme de ma classe », raconte Katrin Kremmler. Elle travaille depuis dix ans chez Liebherr-Werk Biberach GmbH (fabricant de grues mobiles et de grues à tour) ; elle y a fait son apprentissage, a suivi l’école pour maîtres-artisans en cours d’emploi et a travaillé plusieurs années au montage final de MK.
Elle était seule parmi les hommes, et cela n’a pas changé jusqu’à aujourd’hui : en tant que formatrice technique MK, elle est jusqu’à présent la seule femme dans ce domaine. Pour quelles raisons a-t-elle choisi ce métier ? « La MK est un produit fascinant disposant d’une technologie complète et chaque semaine, je découvre de nouvelles personnes et de nouveaux caractères », explique Katrin Kremmler, qui se rend régulièrement à l’étranger pour des formations, dernièrement elle était en Finlande. Parfois, elle voit des regards perplexes parmi les participants lorsqu’elle se présente comme formatrice : « Cela me stimule et je veux prouver aux hommes qu’une femme peut faire aussi bien qu’eux ». Dans la plupart des cas, la glace est rapidement brisée.
La formation avec Antonia Michutta, qui suit un apprentissage de conductrice professionnelle dans l’entreprise Hermann Paule, a été d’autant plus spéciale pour elle. Comme son employeur a récemment pris possession d’une nouvelle MK 88-4.1 et qu’Antonia Michutta n’a pas pu participer à la formation initiale en raison des cours de son école pour maîtres-artisans, Liebherr et Hermann Paule lui ont permis d’avoir une séance de rattrapage. « J’ai beaucoup apprécié la formation. Pour moi, il est déjà clair qu’après ma formation, je veux continuer à évoluer dans le domaine des grues », dit la jeune femme de 22 ans.
L’enseignement couvre - selon l’objectif de la formation - différents aspects liés au fonctionnement des grues. Les formateurs et formatrices techniques attachent une grande importance à proposer le plus grand nombre possible d’exercices pratiques sur l’engin : conduire sur un parcours avec différents poids, s’initier à la conduite de la partie tournante, expliquer la radiotélécommande ou essayer les systèmes d’assistance intelligents comme Micromove pour une manipulation précise de la charge ne sont que quelques exemples. En outre, ils donnent des conseils d’auto-assistance pour réagir le plus rapidement possible face aux messages d’erreur qui pourraient apparaître pendant le fonctionnement. Un certificat attestant de la réussite de la formation clôture la semaine.
Antonia Michutta a découvert sa passion pour les grues au cours de sa formation. « Je me suis laissé gagner par l’enthousiasme de mes collègues. Les premières missions auxquelles j’ai pu assister ont renforcé ce sentiment », explique l’apprentie. Elle se réjouit à l’avance des premiers travaux qu’elle réalisera avec la grue-taxi à quatre essieux MK 88-4.1, qui convient par exemple à la rénovation de toitures ou à d’autres travaux de levage dans des zones étroites grâce à sa conception maniable.
Liebherr fait de la promotion sous différents formats afin d’attirer davantage de femmes vers les métiers dits MINT (mathématiques, informatique, sciences naturelles et technique). Le centre de formation Liebherr de Biberach participe, par exemple, au « Girls’ Day », soutient l’initiative « #Empowergirl » et est présent avec des apprenties lors de salons et de manifestations. En outre, des apprenties et des formatrices se rendent dans les écoles pour communiquer sur les formations industrielles.
Katrin Kremmler et Antonia Michutta souhaitent, à travers leur histoire, inspirer d’autres femmes à s’orienter vers les métiers techniques et contribuer à augmenter la proportion de femmes dans les domaines MINT. De leur point de vue, la répartition des métiers en métiers féminins et métiers masculins n’est plus d’actualité. « Chacun et chacune doit faire ce qui lui plaît et dans le domaine où il peut s’épanouir au mieux », déclare Antonia Michutta. C’est aussi l’avis de Katrin Kremmler, qui bricole des voitures avec son père depuis l’enfance : « Pour moi, c’était la bonne décision, car j’ai toujours aimé les tâches techniques et j’ai trouvé le travail parfait pour moi. »
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